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Divergente divise la presse américaine
Avant sa sortie dans les salles françaises demain, le blockbuster pour ados est "éblouissant" pour les uns, "idiot" pour les autres.
Sorti aux Etats-Unis le 21 mars, le film SF adapté du roman dystopique de Veronica Roth, il a mitigé la critique américaine.
Si le "Washington Post" félicite Neil Burger d'offrir un film "aussi bon que le livre dont il est adapté", et "même meilleur", le "New York Times", le qualifie de "film idiot". Quant au "Boston Globe", il estime que "c'est un produit marketing, ce n'est pas un film". Pour cause : depuis des mois, une déferlante d'objets promotionnels commercialisés pour la sortie du film avait "créée un tsunami de pop-culture". Il s'agit néanmoins d'une "stratégie gagnante" ("Los Angeles Times") puisque le film "plutôt décent" ("Boston Globe") va probablement donner envie aux "spectateurs d'ouvrir le livre" ("Washington Post").
Des acteurs bien choisis. Tous s'entendent pour dire que Shailene Woodley, grâce à sa performance de "haute voltige" ("USA Today"), incarne parfaitement le personnage de Tris. Le "Boston Globe" va jusqu'à dire qu'elle est celle qui "fait passer la pilule" du film. A ses côtés, le jeu de Theo James (Four / Quatre), semble aussi convaincre : "Pour "Divergente", Theo James est un bon choix. Beau gosse mais pas bête, le personnage ne se limite pas uniquement à sa beauté physique - contrairement à Robert Pattinson dans "Twilight" par exemple."
La mise en scène de "Divergente" enchante le "Washington Post", qui vante un récit rondement menée et un univers visuel "éblouissant". Pour "The New York Daily News", au contraire, "la palette visuelle [du film] est fade (…) il est d'ailleurs difficile de distinguer une once de personnalité dans ce projet, qui s'en tient à restituer platement l'univers du livre." Même son de cloche, côté "New York Times" qui résume ainsi "Divergente" : "La super-fille rencontre le super-garçon, et entre quelques coups de poings et de pieds, quelques balles échangées, ils se tiennent la main."
"Enterntainment Weekly" se plaint que la seconde partie du film "rame un peu, à cause des nombreuses scènes de combats. Néanmoins, Neil Burger parvient à garder notre attention en montrant une perpétuelle progression de l'héroïne, qui semble moins ritualisée, comme on a pu le voir dans Hunger Games.". "USA Today" n'est pas de cet avis et déclare que l'accumulation des défis physiques, des challenges de toutes sortes et des tests psychologiques, finit par être "pénible". Le tout dans une "atmosphère glauque" qui donne la nausée.
Âmes sensibles s'abstenir. Le "Boston Globe" préconise aux plus douillets de ne pas aller le voir. Pour ceux qui avaient déjà eu du mal à regarder "des enfants tuer d'autres enfants dans "Hunger Games", il n'est pas certain qu'ils supporteront "les scènes de "Divergente" dans lesquelles des jeunes femmes et des jeunes hommes s'acharnent dans des combats qui terminent en bain de sang."
Source ► http://cinema.nouvelobs.com